La tradition chrétienne et monastique connaît beaucoup de femmes et d’hommes marquants, qui ont cherché Dieu et l’ont aussi trouvé. Assez pour continuer à chercher avec passion, scrutant la profondeur insondable de Dieu. Dans leur désir brûlant ils sont des phares pour les chercheurs d’aujourd’hui.
Vous en trouvez quelques-uns d’entre eux sur cette page.

PERES DU DESERT (3e-5e siècle)

Depuis le 3e siècle, beaucoup de chrétiens se distancient d’un mode de vie trop mondain. Ils ‘fuient’ vers le désert égyptien pour y mener une vie de silence, de prière et de solitude. Une existence dénuée qui désire ardemment une union continuelle avec Dieu. Pour cela ils engagent la lutte contre leurs propres passions et les démons.
L’abbé Antoine est un des premiers à exploiter le désert comme lieu de rencontre avec Dieu. La fin de sa vie est comme enveloppée de lumière divine. Il est vénéré comme le Père des moines.

SAINT BENOIT (5e-6e siècle, il est considéré comme le Père du monachisme occidental)

Benoît est né vers 480 à Nurcia (Italie). Il étudie les Lettres à Rome. Comme il en a assez de la vie qu’il mene, il abandonne tout et se retire dans une grotte à Subiaco. Il y vit en ermite pendant trois ans, dans la solitude et le silence. Plus tard il fonde sa propre communauté sur le Monte Cassino. Il est appelé le Père du monachisme occidental. La Règle de saint Benoît lui est attribuée.

SAINT BERNARD (1090-1153, cistercien, abbé de Clairvaux)

Né en 1090 dans la région de Dijon, Bernard devient à l’âge de 22 ans moine de Cîteaux, qui opéra selon la Règle primitive de saint Benoît une réforme sévère de la vie monastique. A 25 ans il devient déjà l’abbé de Clairvaux, une maison-fille de Cîteaux. Sous son influence et son animation la vie cistercienne au 12e siècle est florissante. A sa mort l’Ordre de Cîteaux compte un très grand nombre de monastères.
Il a écrit de nombreux traités, parmi lesquels son chef-d’oeuvre, un commentaire sur le Cantique des Cantiques. Le Christ, Parole des origines, a une place centrale dans sa théologie mystique. La Parole s’est faite homme pour épouser l’homme et le ramener au Père.

BIENHEUREUSE BEATRICE DE NAZARETH

Mystique cistercienne (Tirlement, °1200), prieure de l’abbaye N.D. de Nazareth à Lierre. Auteur de ‘Seven Manieren van minne’, un petit traité bien pensé qui demande une certaine initiation.
Ci-dessous deux extraits, l’un de la ‘première manière’, l’autre de la ‘quatrième manière’ . A lire attentivement.

SAINTE THERESE D’AVILA (1515-1582, mystique espagnole de l’Ordre du Carmel)

Née dans une famille pieuse de 12 enfants, elle entre à l’âge de vingt ans chez les carmélites d’Avila, où elle va voir au cours d’une grave maladie se projeter sa vie devant elle: “Je vis clairement que je ne vivais pas, mais que je luttais contre l’ombre de la mort “. Après sa guérison inexplicable elle connaît une période de sécheresse spirituelle, suivie d’une période de grâces extraordinaires. La grande Thérèse est une des mystiques les plus célèbres dont l’Eglise est riche. Son expérience et sa doctrine sur la prière restent jusqu’aujourd’hui une source d’inspiration et d’imitation. Elle a, conjointement avec saint Jean de la Croix, réformée l’Ordre du Carmel.

SAINT SERAPHIN DE SAROV (1759-1833, moine et starets russe orthodoxe)

Le starets Seraphin est un des saints les plus vénérés et aimés de Russie. Sa vie et son enseignement inspirent encore toujours beaucoup de chercheurs de Dieu – au-delà des frontières de la foi et de la culture. En Occident aussi il est considéré comme un grand mystique. Il avait une grande vénération pour la Mère de Dieu, et une sensibilité particulière pour l’action de l’Esprit. Pour lui le but de la vie chrétienne c’est ‘d’acquérir l’Esprit-Saint’.

SAINT SILOUANE DU MONT ATHOS (1866-1938, moine et starets russe orthodoxe, Mont Athos)

Silouane est né en Russie en 1866. Après une jeunesse plutôt mouvementée il se rend au mont Athos (Grèce) pour y mener la vie de moine. Il y meurt en 1938. Peu après son entrée, il a une expérience saisissante du Christ. Il est tellement marqué par la douceur et l’humilité du Christ qu’il en devient le grand témoin. Toute sa vie est une recherche de la grâce de pouvoir faire sienne cette humilité du Christ. Comment est-ce que j’acquiers cette grâce, comment est-ce que je la garde, et qu’est-ce qui me fait perdre cette grâce ? Jour et nuit il prie dans les larmes pour le salut de tous les hommes.

THOMAS MERTON (trappiste américain, USA, 1915-1968)

Trappiste et esprit brillant de l’abbaye N.D. de Gethsemany dans le Kentucky, Thomas Merton est un auteur important du 20e siècle en tant que poète, écrivain, moine et ermite. Animé d’un esprit oecuménique, il entre en dialogue avec des représentants éminents d’autres religions. Il est pour beaucoup jusqu’aujourd’hui un guide dans leur quête spirituelle.